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Deux expositions à la Halle Saint Pierre

La Halle Saint Pierre propose actuellement deux expositions : au rez-de-chaussée, ” Aux frontières de l’art brut” et à l’étage ” Hey ! Céramiques”.

Aux frontières de l’art brut jusqu’au 26 février 2024, met en valeur 13 créateurs qui cherchent à retrouver l’authenticité de l’art brut :

Pierre Amourette, Gabriel Audebert, Mohamed Babahoum, Jean Branciard, Etty Buzyn, Marc Décimo, Roger Lorance, Patrick Navaï, Marion Oster, Jon Sarkin, Shinichi Sawada, Ronan-Jim Sevellec, Ghyslaine et Sylvain Staëlens, Yoshihiro Watanabe.

Cela a parfois un air de “déjà vu” ou d’imitation : est-ce lié à la scénographie (immuable, mais si réussie) ou aux œuvres ? Certaines créations sont toutefois exceptionnelles comme celles de Roger Lorance, Shinichi Sawada,Yoshihiro Watanabe, Ghyslaine et Sylvain Staëlens et les céramiques de Pierre Amourette.

Voici quelques vues de l’exposition :

Pierre Amourette : “Né à Jersey, Pierre Amourette arrive en France à l’âge de 4 ans. Il a
exercé pendant trente-quatre ans le métier d’instituteur spécialisé. Déjà, parallèlement à son travail, la création faisait partie de sa vie. Il sculptait régulièrement des statues de bois, fortement impressionné par certaines œuvres d’art populaire, notamment des statues médiévales rencontrées dans la pénombre d’églises romanes. Si une grande partie de son œuvre tourne autour de la maternité, il exécute également des jarres, des assiettes et des
plats. Apparaissent souvent dans son travail des lézards et des escargots, animaux qui l’ont accompagné dans ses jeux d’enfant. Pierre Amourette vit « aux Crocs », dans la commune de Val-au-Perche en Normandie, dans une ferme datant de la fin du XIXème siècle qu’il a restaurée et où il a emménagé avec sa femme et ses deux filles au début des années 80″
:

Vues de l’exposition.

Marc Décimo / 1958 : “ Professeur d’histoire de l’art contemporain à Paris-X Nanterre, Régent du Collège de Pataphysique (chaire d’Amôriographie littéraire, ethnographique
et architecturale), Marc Décimo est linguiste, sémioticien et historien d’art. Il a publié une vingtaine de livres et de nombreux articles sur la sémiologie du fantastique, sur les fous littéraires ( Jean-Pierre Brisset – dont il a édité l’œuvre complète aux Presses du réel –, Paul Tisseyre Ananké), sur l’art brut, sur Marcel Duchamp (La bibliothèque de Marcel Duchamp, peut-être, Marcel Duchamp mis à nu, Le Duchamp facile, les mémoires de Lydie Fischer Sarazin-Levassor, Marcel Duchamp et l’érotisme) et sur l’histoire et l’épistémologie de la linguistique. Les créations de Marc Décimo sont largement inspirées de sa fréquentation de l’art hors-les-normes. Composées de matériaux de récupération, essentiellement d’origine végétale, elles représentent des architectures évoquant l’immense pouvoir
proliférant du mycélium”
:

Vue de l’exposition.

Jon Sarkin / 1953 : vit à Gloucester dans le Massachusetts. Il s’est mis à dessiner au
milieu de la trentaine, suite à un accident vasculaire cérébral survenu après une opération neurologique qui le laissa sourd d’une oreille, avec la vision déformée et un déséquilibre permanent. Ses œuvres, combinaisons de mots et d’images à l’effet visuel saisissant, puisent leur influence dans la culture populaire, le rock’n’roll et la vie quotidienne
” :

Vue de l’exposition.


Roger Lorance (1925-2018) : ” s’installe en 1930 avec ses parents à Orange, dans une
boutique de teinture. Il écrit ses premières poésies en 1942. Ses rencontres avec les peintres Jules Thoret, à Saint-Rémy-de-Provence en 1953 puis Léopold Chaillot en 1954 à Villeneuve-lès-Avignon sont déterminantes. Il commence à peindre, tout en poursuivant son métier dans la boutique familiale de teinturerie… “:

Vue de l’exposition.

Ghyslaine et Sylvain Staëlens (1960 et 1968) : “Leurs premières sculptures datent de 1995. Peu après ils s’installent à la campagne, dans un hameau isolé du Cantal, au pied des volcans. Une région dont la rudesse empreinte de christianisme et de magie primitive les inspire profondément. Tout un bestiaire et tout un peuple de guerriers, de druides et de chasseurs, ou de cavaliers barbares chevauchant d’étranges créatures, va naître de cet environnement, avec de grands bas-reliefs, sablés de pigments rouges, figurant « le magma d’émotions » qui nous anime et qui, dans leur période antérieure, avait failli les emporter”… (Texte de Laurent Danchin) :

Vue de l’exposition.

Vue de l’exposition.

Vue de l’exposition.

Mohamed Babahoum / 1942 ou 1944 : “Né au Maroc à El Hanchane, un village entouré d’arganiers sur l’océan Atlantique. Devenu adulte, il fuit les travaux agricoles et se rapproche d’Essaouira. Il devient ferrailleur et brocanteur approvisionnant les marchands du souk de tout ce qu’il ramasse un peu partout. Plus tard il s’occupera d’un pressoir à olives actionné par un dromadaire. La vieillesse approchant, un peu par hasard ou désœuvrement il commence à dessiner au stylo à bille au verso de feuilles usagées ou encore sur les versos vierges de notices d’entretien. Puis il abandonne le papier de rebus et choisit des
cartons d’emballage plus épais
…” :

Vues de l’exposition.

D’autres artistes sont à découvrir dans le dossier de presse dont sont issus ces extraits de biographies. Le Dossier de presse (ici)

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La seconde exposition, jusqu’au14 août 2024, relève de la série “Hey !” :  la Halle Saint Pierre et la revue HEY! modern Art & Pop Culture, s’associent à nouveau pour poursuivre leur exploration de la scène artistique alternative et présentent des céramiques exceptionnelles. La majeure partie des œuvres sont celles d’artistes américains et japonais.

Voici quelques vues de l’exposition :

Emmanuelle Not / France
“Née en 1967. Cette artiste n’a pas suivi de formation artistique académique.
Se déployant hors du circuit officiel des galeries d’art et salons professionnels, son art a rejoint un réseau périphérique de circulation et d’échange. Au sein de sa sculpture s’exprime un système esthétique de représentations référentiel au Japon ancien ” :

vue de l’exposition.
Vues de l’exposition.

Gérard Eli / France : Né en 1953. Sculpteur autodidacte en céramique depuis en 2004, l’artiste français Gérard Éli se passionne dès son plus jeune âge pour la création ;
toute découverte ou procédé qui lui permettent de façonner ou dominer la
matière l’intéressent. Il présente une installation monumentale, une ville imaginaire dont l’enceinte serait infinie” :

Vue de l’exposition.

Calvin Ma / États-Unis : Né en 1984. De parents d’origine chinoise, Calvin Ma est un artiste céramiste de nationalité américaine. Durant son enfance, il a peu d’amis et passe des jours entiers enfermé, avec pour seule compagnie ses jouets, ne cessant d’échafauder pour eux des aventures bizarres et insensées ; il est un enfant puis un adolescent craintif et angoissé, ce manque de confiance ne le quittera pas en grandissant. Utilisant la forme – et la taille – de ses Action Figure d’antan, l’artiste sculpte de délicats êtres en céramique comme une évocation de ses jouets d’autrefois” :

Kim Simonsson / Finlande – Suède : Né en 1974. Kim Simonsson façonne un monde dont il sculpte les personnages en céramique à taille humaine. Imprégné par les contes et légendes nordiques anciennes, ses représentations d’êtres enfantins font aussi citation des esthétiques populaires contemporaines du manga et du jeu vidéo. Fasciné par les possibilités de la céramique, l’artiste expérimente sur la surface des sculptures des effets de trompe-l’œil issus de sa recherche” :

Christina Bothwell / États-Unis : ” Née en 1960. Christina Bothwell concrétise, au travers de sculptures figuratives et en énoncé de sa propre mythologie familiale, une fusion de notions, de la vulnérabilité à la permanence, en relation avec le travail mécanique inconscient de l’imagination. Pour donner à voir cette sublimation, Christina Bothwell travaille le verre moulé et la technique du raku, incluant des interventions peintes à l’huile en surface” :

Vue de l’exposition.
Vue de l’exposition.

Vues de l’exposition.

 

David Cohen / France :Né en 1964. David Cohen est un artiste plasticien, et psychiatre pour enfants et adolescents. Son parcours l’a amené à explorer plusieurs médias tels que la peinture, la sculpture et la performance. Son ambition artistique est avant tout
poétique. Ses expositions traitent de divers thèmes dans lesquels les effets de trace ou de mémoire et les questions existentielles, invariantes à la condition humaine, s’entremêlent
” :

Vue de l’exposition.

Mara Superior / États-Unis : “Née en 1951. Mara Superior est une artiste céramiste américaine travaillant la porcelaine. Ses plateaux en haut-relief et ses objets sculpturaux sont le reflet d’une fascination pour le medium dans ses qualités d’accompagnement de l’ensemble des composantes de notre vie contemporaine. L’artiste faisant de cet appétit un principe de création, les sujets picturaux vont des motifs de plaisirs du quotidien domestique aux questions fondamentales politiques et environnementales” :

Vues de l’exposition.

Des créations en effet très liées au monde contemporain.

Beaucoup d’autres artistes sont à découvrir dans le dossier de presse d’où sont issues ces extraits de biographies. Le Dossier de Presse (ici).